Psychiatre américain, Erickson utilise très tôt l’autohypnose comme un outil dans sa propre lutte contre une paralysie motrice et sensorielle de tout le corps apparue dans le cadre d’une poliomyélite. Avec l’autohypnose, il sortira de cette paralysie ce qui l’amènera à une grande conviction à propos des effets thérapeutiques de la suggestion et de l’hypnose. Milton Erickson va permettre un renouvellement complet de la pratique hypnothérapeutique.
Avec Erickson, l’hypnothérapeute ne se sent plus dans la nécessité de fournir une solution à son patient. C’est au patient de mettre à profit l’état hypnotique pour accéder à ses ressources intérieures, trop souvent inexploitées. L’idée est que chacun d’entre nous n’utilise qu’une petite partie de nos capacités soit par le hasard de la constellation créée par ses divers choix antérieurs, soit en raison d’un rejet lié à différents problèmes : timidité, peur du conflit etc. Par exemple quelqu’un aura pu mettre de côté une aptitude artistique pouvant lui assurer un mode de vie lui convenant affectivement et choisir une capacité plus raisonnable mais perçue comme «ennuyeuse ». Plus généralement, ce concept de « ressources » correspond à la conception d’un individu doté d’une grande capacité d’adaptation et de changement : modification de la perception de sa douleur, pouvoir d’action sur son état dépressif…